Elle, c'est Marie-Laure Leblanc. Elle est française. Sa mère est morte en couches en lui donnant la vie. Elle habite à Paris avec son père qui est le serrurier en chef du Muséum National d'histoire naturelle. A six ans, elle a progressivement perdu la vue. Depuis, elle passe ses journées à errer au sein des locaux où travaille son père, à s'abreuver de savoirs et de connaissances. Son quotidien est rythmé par ses longues balades dans les allées du Jardin des Plantes, et ces après-midi passés dans le laboratoire du professeur Gérard qui l'initie avec passion à la vie des mollusques.

   Lui, c'est Werner Pfennig. Il est allemand. Sa soeur Jutta et lui grandissent dans un orphelinat dont la directrice, Frau Elena, est une religieuse d'origine alsacienne. Son environnement est âpre et difficile. C'est le Zollverein, dans la Ruhr. Terre des mines et du charbon. Très tôt, il se passionne pour la radio, les postes TSF, les transmissions. Tout ce qui permet de capter et d'envoyer un son. Petit génie capable de réparer n'importe quelle panne, il est sélectionné pour intégrer une école d'élite.

   Puis la guerre surgit et vient bouleverser la trajectoire de l'un et l'existence de l'autre. Marie-Laure et son père doivent fuir Paris et l'occupation. Werner quitter Jutta et rejoindre les rangs de l'armée allemande.

   Et c'est le destin et la petite histoire qui les font se retrouver en août 1944, au même endroit, dans les remparts de Saint-Malo. Marie-Laure pour se cacher. Werner pour la traquer.

(Livre disponible chez Albin Michel au prix de 23,50 euros)  

   Dick Lapelouse est un entrepreneur d'un genre un peu particulier. Et le moins que l'on puisse dire c'est que sa petite entreprise ne connait pas la crise. Ce serait même plutôt l'inverse. Il manquerait presque de temps pour honorer les contrats qui s'accumulent sur son bureau.

   C'est qu'il est très demandé car unique dans son domaine d'activités. Il est tueur sur commande. Mais un tueur un peu différent des autres. C'est à dire que pour quelques dizaines d'euros, il vous propose d'éliminer un être indésirable de votre vie. Quelqu'un qui vous pollue l'existence et que vous voulez rayer de la surface du globe.

   Forcément, au vu des tarifs qu'il pratique, il ne manque pas de clients. Car pour lui, pas de dépassement d'honoraires. Son domaine c'est le low-cost. Les riches ont les moyens d'envoyer leurs ennemis six pieds sous terre, pourquoi les gens de condition modeste ne le pourraient-ils pas ? Mais attention, il faut justifier d'une bonne raison. Car Dick Lapelouse a des principes. Et ne trucide pas pour rien. Il offre même un catalogue assez exhaustif de ses prestations et chacun peut choisir le mode d'exécution de sa victime. Et là encore, il ne manque pas d'imagination.

   Un jour on lui demande de faire valoir ses compétences hors de France. Un client souhaite avoir recours à lui pour éliminer un de ses proches qui réside en Espagne. En règle générale, il ne fait pas affaire à l'étranger. Mais il accepte le contrat. Sans se douter que ce dernier va le hanter pendant longtemps.

(Livre disponible chez Albin Michel au prix de 19 euros)

   Titus Jensen est un des meilleurs écrivains que compte la Suède. Malheureusement, la source de son inspiration s'est tarie, et il n'a rien publié depuis de nombreuses années. Pire, il a sombré corps et âme dans l'alcool. Pas franchement le plus performant des antidotes pour retrouver l'envie d'écrire et contrecarrer le syndrome de la page blanche. Il survit des subsides de ses droits d'auteur et de lectures publiques données lors de shows littéraires, où il passe plus pour un amuseur public qu'un lettré de talent.

   Pourtant, un soir, au détour d'une énième beuverie et d'une conversation avec un ami poète, la lumière revient. Et il décide d'entreprendre la rédaction de ce qui doit devenir pour lui, le meilleur livre du monde. Sa grande idée : réunir différents domaines au sein d'un même ouvrage. Il commencera comme un roman de facture classique, pour se pousuivre avec une grande intrigue policière. Des leçons de vie philosophiques, un condensé de recettes de cuisine, une histoire de l'art pour les non-initiés et une méthode zen de bien-être auront également leur place. Chaque lecteur devant, au final, y trouver son compte et faire de ce livre d'un genre nouveau, un succès planétaire.

   Enthousiaste, il soumet son projet à Astra, son éditrice. Qui accepte à la condition que Titus soit sobre et s'abstienne de boire ne serait-ce qu'une goutte d'alcool pendant toute la durée de rédaction du futur best-seller. C'est un pari risqué que de miser sur un soiffard notoire, mais Titus contre toute attente relève le défi.

   Sans se douter que dans l'ombre, un grand danger le guette. Un concurrent ayant eu vent de l'entreprise est prêt à tout pour mettre la main sur le précieux manuscrit. Et ainsi s'attirer la gloire pour lui seul !

(Livre disponible chez Le Cherche Midi au prix de 21 euros) 

   Gerry Conway est de retour. Au Tribune on Sunday, le journal duquel il s'était éloigné pendant trois ans. Pour travailler dans une boîte de communication. Décidément pas son truc. Lui, il a le journalisme dans le sang. Et la période qui s'annonce est excitante. C'est que sa ville de Glasgow s'apprête à accueillir les jeux du Commonwealth, et que l'Ecosse se prépare au grand référendum sur son indépendance.

   Mais l'actualité est bouleversée par le meurtre d'un homme de main d'un caïd local. Et la peur d'une nouvelle guerre des clans ressurgit. Les Walsh et les Neil se partagent la ville et les collusions avec le pouvoir politique sont nombreuses. Quand on touche aux intérêts des uns ou des autres, qu'on menace leurs territoires, que les armes se remettent à parler, Glasgow retient son souffle.

   Gerry est chargé de couvrir les faits. Car le reporter-vedette du journal, Martin Moir, est porté disparu. Puis retrouvé dans un ravin au volant de sa voiture. Mort, les mains attachées au tableau de bord. Suicidé, selon la version officielle.

   Parce que c'était son ami, et que Clare, sa veuve, le lui demande, Gerry cherche à en savoir plus sur le geste de son collègue. Et met au jour des relations troubles entre lui et les Neil. Martin aurait été payé pour rédiger des articles défavorables aux Walsh, et ainsi faire prospérer les affaires des Neil. Les deux familles étant concurrentes pour l'attribution des marchés publics de la ville. Que les deux faits-divers sont donc liés. Que ces deux morts sont punitives.

   Sauf que Gerry doute. Et si la vérité n'était pas celle qui lui apparaît trop clairement sous les yeux ?

(Livre disponible chez Métailié au prix de 20 euros)