•   Jack Lennon n'est plus que l'ombre de lui-même. Du policier brillant qu'il a été. Depuis cette sombre affaire où il a abattu un collègue qui avait été soudoyé par des truands pour lui faire la peau. Il a récolté dans l'histoire trois balles dans le corps. A été obligé d'effectuer un long séjour à l'hôpital. A été suspendu par sa hiérarchie. Qui n'a jamais cru à ses explications. Et l'a reconnu coupable d'avoir tiré sur un autre flic. Et de l'avoir tué. 

       Alors depuis un an, il se bat pour obtenir une pension et quitter dignement la police. Ce qu'on lui refuse catégoriquement. En lui ordonnant d'accepter un emploi de bureau ou de prendre la porte sans aucunes indemnités. Sa dépendance aux antalgiques et à l'alcool pour soulager les maux de son corps et de sa tête n'arrange pas les choses. Et le couple qu'il forme avec Susan se délite jour après jour flirtant avec le précipice. 

       C'est pourquoi lorsque le téléphone sonne et que Réa Carlisle, une ex-petite amie, souhaite d'urgence le rencontrer, il n'imagine pas pouvoir tomber plus bas. 

       Pourtant le problème qu'elle lui soumet est loin d'être banal. Ayant hérité de la maison d'un oncle qu'elle n'a pas revu depuis presque trente ans, elle a découvert au hasard de sa visite dans une des chambres un album relié détaillant tous les meurtres dont son oncle s'est rendu coupable au fil des ans. Il y a consigné les dates, les lieux, y a dessiné des croquis, y a collé des mèches de cheveux, des ongles...Un vrai musée des horreurs au format réduit !

       Elle ne sait que faire. Contacter la police ou non. Car sa famille est une des plus influentes d'Irlande du Nord, et son père, député, siège au parlement à Belfast. Un mot dans la presse et c'est le scandale assuré. Et la fin de sa carrière politique. 

       Jack accepte néanmoins de l'aider. En souvenir du passé. Sans se douter où il met les pieds. Et que sa chute est loin d'être terminée... 

    (Livre disponible chez Rivages au prix de 22,50 euros) 

       


  •    C'est le début du vingtième siècle. Et peut-être plus qu'ailleurs, le progrès gagne les Etats-Unis. Dans son pays, Roscoe est fier de participer à une avancée majeure : la propagation de l'électricité. Il en a fait son métier. Passionné par la force et les possibilités de ce courant si puissant. Mais à la mort du père de Marie, son épouse, ils héritent de la ferme familiale et il doit renoncer à sa vocation. Car Marie souhaite s'installer dans sa nouvelle propriété et cultiver la terre comme ses ancêtres avant elle. 

       Sauf qu'année après année, Roscoe se languit d'être devenu fermier et l'exploitation agricole périclite. Pour éviter une faillite qui se profile, Roscoe a alors une idée de génie. Détourner une ligne électrique qui passe près de la ferme et la relier à son foyer. C'est illégal parce qu'on réserve le privilège de cette nouvelle énergie aux villes et pas encore aux campagnes. 

       Qu'importe, en agissant ainsi il veut améliorer ses outils de production et notamment sa moissonneuse-batteuse. Afin de se faciliter le travail, produire plus vite et mieux, augmenter les rendements. C'est lumineux car cela fonctionne, et la prospérité est au rendez-vous. Dépassant de loin toutes ses espérances. 

       Mais un drame vient mettre un terme à la belle aventure. Un employé d'Alabama Power, la compagnie qui exploite le réseau, perd la vie à cause de ce branchement sauvage. Roscoe est reconnu coupable d'escroquerie et d'homicide. Il est condamné à vingt ans de prison. Et Wilson, son ouvrier agricole, jugé complice, est vendu à un propriétaire minier car c'est le sort qu'on réserve aux hommes de couleur condamnés par la justice. 

       Au pénitencier de Kilby, c'est la descente aux enfers. Roscoe subit la violence d'autres détenus, de matons, et l'humiliation de tâches ingrates. Mais surtout, Marie ne vient pas le voir, ne répond pas à ses nombreuses lettres, disparaît progressivement de sa vie. 

    (Livre disponible chez Stock au prix de 21,50 euros)

       


  •    Le premier héros d'un petit garçon, c'est souvent son père. A tel point qu'il rêve de lui ressembler. D'épouser ses traits de caractère, son comportement. Et dans le Palerme des années quatre-vingt, les fils siciliens ne dérogent pas à la règle. Ils ambitionnent de faire carrière dans le même métier, de travailler dans les mêmes corps professionnels que leurs paternels. Ainsi les copains de Davidù se voient déjà ouvrier, pompiste, agent de la circulation. 

       Lui n'a pas connu son père. Mort dans un accident de la route alors que sa mère était enceinte et attendait de le mettre au monde. Pour autant, l'histoire de son père, sa renommée en tant que boxeur de talent, sont revenues à ses oreilles. Et il compte bien honorer la tradition familiale. Car outre son géniteur, son oncle Umbertino a également eu son heure de gloire sur les rings. Mais ni l'un ni l'autre n'ont réussi ou eu le temps de décrocher le titre national. Et Davidù compte bien réparer cette anomalie. 

       Car lui aussi est doué. Et s'il reste sérieux dans la conduite de ses entraînements et de ses combats, il a ses chances. Même si tout est fait pour le détourner de son objectif. 

       C'est qu'il doit parfois faire le coup de poing contre les petits caïds de son quartier qui le défient ou s'en prennent à son ami Gerruso. Freiner sa passion dévorante pour Nina qui souffle le chaud et le froid à son égard. Faire abstraction de la violence qui s'abat sur Palerme où les mafieux règlent leurs comptes en pleine rue, et où éviter qu'une balle perdue ne vienne prématurément interrompre votre existence est devenu un sport local. 

       Mais qu'importe les difficultés et les obstacles qui balisent son chemin. Il ira jusqu'au bout. Fera tous les sacrifices. Au nom du père, et de sa terre. 

    (Livre disponible chez Albin Michel au prix de 22 euros)


  •    Quand les oiseaux de nuit de la ville de Tokyo sont de sortie, c'est à Kabukicho qu'ils se retrouvent. C'est le quartier des vices et des plaisirs de la capitale nippone. Où les bars à strip-tease, les clubs à hôtesses et tout ce qui concerne le commerce du corps se concentrent. Là où Kate, une anglaise expatriée depuis quelques années, exerce. Et où elle est très demandée. Car en plus d'un charme naturel et d'une beauté occidentale, elle est intelligente, drôle, cultivée, et les hommes n'ont d'yeux que pour elle. 

       Mais Kate a disparu. Sans laisser de traces. Et son père qui réside à Londres et avec lequel elle entretient une relation difficile a reçu un message inquiétant. Une photo d'elle sur son portable, où on la voit le visage pâle et les yeux fermés, avec pour légende ces quelques mots : "elle dort ici"

       Aussitôt, Jason Sanders décide de quitter l'Angleterre pour se lancer sur la piste de sa fille disparue. Et remue les autorités locales coupables d'inertie selon lui. 

       Pourtant le capitaine de police, kentaro Yamada, est le premier à voir une similitude et un mode opératoire qui lui rappelle une vieille affaire. Celle d'un tueur en série qui traumatisa en son temps le Japon. Sauf que le meurtrier en question est mort depuis. On aurait donc affaire à un copieur. Impression confirmée quand on retrouve le corps de Kate, qui a été enterrée vivante. 

      Tout son entourage est abasourdi. Marie sa colocatrice, Yudai son meilleur ami, Sanae, la propriétaire du club où elle travaillait. C'est le flou total et l'enquête est au point mort. 

       Mais qui a bien pu vouloir s'en prendre à une personne autant appréciée de tous ? Et pourquoi a-t-elle été assassinée de cette façon ? 

    (Livre disponible chez Viviane Hamy au prix de 19 euros)

        






    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires