•    C'est la stupeur à Siglufjördur, petit village perdu du nord de l'Islande. Comme dans le reste du pays d'ailleurs. Car pour la première fois de son histoire, l'Islande se retrouve confrontée à une affaire de meurtre jusque-là inimaginable sur ce petit bout de terre, réputé calme et paisible. Un inspecteur de police, Herjolfur, a été assassiné et la nation toute entière n'en croit pas ses yeux. 

       Enquêtant sur un trafic de stupéfiants, il a purement et simplement été exécuté lors d'une ronde tardive qu'il effectuait seul aux alentours d'une vieille maison abandonnée. Son jeune collègue Ari Thor se voit propulsé bien malgré lui sur le devant de la scène, mais heureusement,Tomas, un ancien de la maison, désormais en poste dans la capitale à Reykjavik, vient l'épauler. 

       Car la tâche s'annonce ardue. Et la pression maximale. La population islandaise, les médias nationaux, et les plus hautes autorités politiques du pays attendent des résultats. Et ne comprendraient pas que l'enquête piétine et que ce crime reste impuni.  Mais les indices sont minces et les pistes de recherches obscures.

       Jusqu'au moment où le téléphone de la victime commence à parler. Et où un vieux caïd du cru, qui se dit retiré des affaires, aiguille la police sur le maire et son entourage. Il semble en effet que Gunnar, le premier magistrat de la ville, cache de graves addictions, et que son assistante Elin dissimule un passé douloureux et trouble. C'est la piste privilégiée par Ari Thor et Tomas. 

       Mais bientôt de nouveaux éléments viennent rebattre les cartes et remettre en question les investigations en cours. L'ex-compagnon d'Elin, violent et rancunier, débarque pour se venger d'elle, et on suspecte Herjolfur, le policier abattu, de ne pas toujours avoir eu les mains propres. 

    (Livre disponible chez Editions de La Martinière au prix de 21 euros)


  •     Il s'appelle Nathan Lucius. Habite Le Cap en Afrique du Sud. Célibataire, il a le profil d'un citoyen urbain moyen. Qui vit de son travail comme vendeur d'encarts publicitaires dans un journal. Qui va boire une bière avec ses collègues après ses heures de bureau. Qui fait son quota de sport en courant plusieurs fois par semaine. De temps en temps, une femme passe dans sa vie. Mais il tient trop à sa liberté pour la laisser s'installer. Bref, Nathan est un type banal qui ne demande rien de plus à l'existence que ce qu'il a déjà. 

       Alors quand Madge une amie antiquaire qui souffre d'un cancer le supplie de l'aider à mettre fin à ses jours, Nathan ne sait que faire. Et se retrouve complètement déboussolé. Lui qui n'aspire à aucuns changements. A qui la prise de décisions a toujours fait peur. Et qui a fait de la fuite face aux responsabilités son credo. 

       Mais Madge souffre trop. Et elle l'implore jour après jour d'accepter sa demande. Car elle n'a personne d'autre que lui vers qui se tourner. Le problème c'est que le suicide ne peut pas être une solution. L'église refuserait de l'enterrer selon les principes de sa foi catholique, et il empêcherait à un neveu éloigné de toucher l'assurance-vie qu'elle a contractée pour lui. 

       Alors par amitié pour Madge, il accède à son souhait. Et l'étrangle avec un foulard en faisant passer cet acte pour un cambriolage qui a mal tourné. Juste au moment où tout allait pour le mieux dans son travail et dans sa vie. Où il avait décroché un gros budget pub pour son journal et où sa nouvelle voisine l'avait convié dans son lit. 

       Sauf que Nathan happé par une folie meurtrière inattendue ne va pas s'arrêter là...

    (Livre disponible chez Métailié au prix de 20 euros)


  •     Cela ressemble à un fait-divers comme il en existe tant. Ici ou ailleurs. Une femme à la sortie d'un bar apostrophe un homme en le menaçant d'une arme. Celui-ci l'écoute, se détourne, puis s'en va tranquillement. Alors, elle retourne le revolver et se tire une balle en pleine poitrine. Fin tragique d'une querelle d'amoureux pense-t-on. D'ailleurs pour la police, pas la peine d'en faire un plat ! Ou de diligenter une enquête. Affaire classée. 

       Pourtant Martin Guyot lui s'obstine. Au delà de la simple information de quelques lignes dans les journaux. Car pour lui quelque chose ne colle pas dans le tableau. Et en bon journaliste qu'il est, il décide d'enquêter. Simplement pour comprendre. Pas forcément dans l'optique d'en faire un papier. 

       Mais plus il avance dans les renseignements qu'il glane à droite et à gauche, plus il est persuadé que ce suicide n'est que la face visible d'une histoire beaucoup plus complexe. Et autrement plus dangereuse. Car tous ceux à qui il demande de l'aide ou des infos se retrouvent suivis, écoutés, intimidés, voire plus. 

       Un policier qui le renseignait est mystérieusement renversé par une voiture. Un collègue journaliste découvre sur le pas de sa porte son chien poignardé à mort. Et une amie psychanalyste, à qui il donne régulièrement rendez-vous dans un café pour échanger sur l'affaire, est agressée en pleine rue. Il mettrait même sa main à couper qu'on est venu visiter son appartement en son absence, et que les pièces du dossier qu'il constitue ont été déplacées. 

       Il est encore temps pour Martin d'arrêter de fouiller. Car la menace se fait plus précise. Et les actes de violence autour de lui de plus en plus répétitifs. Visiblement ses investigations dérangent. Mais qui ? Et pourquoi ?

    (Livre disponible chez Métailié au prix de 18 euros)


  •     Les temps sont difficiles dans le Japon d'après-guerre. Le pays se remet lentement de sa défaite militaire lors du second conflit mondial. Et les explosions nucléaires d'Hiroshima et Nagasaki, vécues autant comme des tragédies que des humiliations, sont encore dans toutes les mémoires. La société qui se construit oscille entre modernité et tradition. Une volonté d'aller de l'avant mais aussi de conserver certains vestiges du passé. 

       Et s'il est une pratique, bien qu'interdite par les autorités, qui symbolise la subsistance des valeurs traditionnelles, c'est l'Irezumi. Ce tatouage intégral qui recouvre une grande partie du corps humain et est souvent élevé au rang d'oeuvre d'art. 

       D'où un retentissement national lorsque l'on découvre le corps démembré d'une jeune femme, Kinué, dont l'assassin a volé le tronc qui est orné d'un tatouage d'une grande beauté. D'ailleurs Kinué venait juste de remporter un concours d'Irezumi grâce à lui, et c'est son père, tatoueur réputé, qui en est l'auteur. 

       Très vite l'enquête s'oriente vers le docteur Hayakawa, un célèbre collectionneur de peaux tatouées. Qu'il achète du vivant des modèles et récupère après leur mort. Soupçons qui se confirment lorsque le frère de la victime, Tsunetarô, est lui aussi découvert sans vie, la peau amputée de son tatouage.

       Mais bientôt, un troisième meurtre est commis. L'amant de Kinué est retrouvé "suicidé". Au grand désarroi de la police dont les convictions s'écroulent face à cette mort inexpliquée. 

       Alors devant le brouillard qui se densifie, on fait appel à Kyôsuké Kamisu dit "le génie". Si lui ne peut résoudre cette affaire, alors personne ne le pourra...

    (Livre disponible chez Denoël au prix de 20,50 euros)


  •     Cesare Annunziata est un sacré personnage. Et le moins que l'on puisse dire est qu'il n'a pas l'intention de changer. Même à soixante-dix sept ans. Malgré les exhortations de son docteur qui lui recommande de ne plus fumer, de ne plus boire, d'éviter les coups de sang et le stress. Il n'a pas non plus décidé de modifier son attitude. Il a toujours été égoïste, ronchon et grincheux. Pourquoi cela ne devrait-il pas en être de même au crépuscule de sa vie ?

       D'autant qu'autour de lui peu de gens de son entourage trouvent grâce à ses yeux. Sa femme morte il y a cinq ans l'a, pérore-t-il, lâchement abandonné, sa fille est une coincée incapable de profiter de l'existence, et son fils un homosexuel qui n'ose pas le lui avouer. Quant à Marino, son ami de tant d'années, qui habite l'appartement en dessous du sien, il ne quitte plus son fauteuil, et Eleonora, sa voisine de palier, à peu près du même âge que lui, elle a fini par épouser l'odeur d'urine et de renfermé que lui apporte la multitude de chats qu'elle héberge. 

       Alors pour le peu de temps qu'il lui reste à profiter de la vie, il n'a pas l'intention de commencer à faire des compromis. Il veut continuer à déambuler dans les rues de Naples et rendre visite le plus possible à Rossana, sa maîtresse, une prostituée qu'il fréquente assidûment depuis deux ans. Sans se laisser envahir par les soucis du quotidien. 

       Mais l'emménagement dans son immeuble d'un nouveau couple va changer la donne. Emma est une jeune femme battue par son mari. Elle finit par se confier à lui, et trouve auprès de Cesare un réconfort et une écoute inattendus. Lui de son côté met tout en oeuvre pour essayer de la sauver des griffes de son époux violent. 

       Et voilà Cesare obligé pour la première fois de sa vie de briser sa carapace. De laisser derrière lui son individualisme légendaire. D'arrêter de jouer au vieux solitaire bourru. 

    (Livre disponible chez Belfond au prix de 20 euros)






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