•    Rachel est une habituée de la ligne ferroviaire reliant la banlieue de Londres au centre de la capitale anglaise. Chaque matin à 8h04 et tous les soirs à 17h56, elle emprunte cet itinéraire dans un sens puis dans l'autre. C'est le seul signe de normalité qui subsiste dans sa vie.

       Car depuis deux ans, le chaos règne dans son existence. Depuis que Tom, son mari, l'a quittée pour une autre. Dès lors, la chute a été inévitable. Elle a sombré corps et âme dans l'alcoolisme, perdant à la suite son travail dans les relations publiques. Elle a vu peu à peu son allure et son physique se dégrader. Elle a dû se résigner à louer une modeste chambre chez une amie, Cathy, qui essaye tant bien que mal, de lui maintenir la tête hors de l'eau.

       Alors, pour ne pas sombrer définitivement, elle se rend chaque jour de la semaine à Londres pour y tuer ces heures interminables. Son seul plaisir : observer lors d'un arrêt régulier du train, une jolie maison et son couple d'amoureux. Qui lui rappellent son bonheur passé. Elle les a même, par affection, prénommés Jess et Jason. Leur inventant une vie parfaite.

       Mais un matin, quelle n'est pas sa déception de voir Jess tendrement enlacée par un autre homme dans leur jardin. Une déception qui se transforme en stupeur lorsque, quelques jours plus tard, le portrait de Jess s'étale à la une des journaux. La jeune femme, qui s'appelle en fait Megan Hipwell, a disparu sans laisser de traces et on craint que cette disparition soit tout sauf volontaire.

       Ce qui se révèle malheureusement être le cas lorsque son corps est découvert à demi enterré dans une forêt proche de chez elle. Rachel décide alors de se mêler de cette histoire. Sans prendre un instant conscience de l'engrenage infernal dans lequel elle vient de mettre le doigt.

    (Livre disponible chez Sonatine au prix de 21 euros) 


  •    S'il y a une chose que l'on n'aime pas rater, ce sont ses vacances ! Même si celles-ci vous sont imposées. Tant la date que le lieu.

       Car Preising n'a pas eu son mot à dire dans l'histoire. Industriel suisse, il a fait fortune dans la vente de composants électroniques indispensables au bon fonctionnement des antennes-relais. Sauf que son entreprise, fruit d'un héritage familial, moribonde et proche de la faillite, a été sauvée par Prodanovic, jeune ingénieur de génie, qui en a fait un empire mondial. Et en a pris le contrôle sans que Preising y trouve à redire. Le laissant décider de tout. Même de son éloignement forcé. Surtout lorsque de grandes décisions stratégiques sont à prendre et que Prodanovic ne veut pas l'avoir dans les pattes.

       Il se retrouve donc cette fois en Tunisie, dans un luxueux club en plein désert, propriété d'un sous-traitant avec lequel ils sont en affaires.

       La maîtresse des lieux, Saïda, le prend sous son aile, et finalement, le séjour semble commencer sous les meilleurs auspices. D'autant qu'une noce est prévue dans l'établissement et que Preising y est convié. Par Pippa, la mère du futur marié, avec laquelle il passe d'agréables moments.

       Mais alors que la fête bat son plein et qu'elle se poursuit jusqu'au bout de la nuit, la Grande-Bretagne d'où sont originaires les invités fait faillite. Le système bancaire anglais s'écroule. La bourse s'effondre. Or ils y travaillent pour la plupart en tant que traders. Et se retrouvent du jour au lendemain sans rien, ruinés. Leurs cartes bleues sont bloquées. Des messages de licenciement arrivent sur leurs portables. L'hôtel ferme brutalement ses portes par peur d'impayés. Et ils sont priés sans ménagement de déguerpir.

       La stupeur et la colère s'emparent d'eux. Toutes les folies deviennent alors possibles.

    (Livre disponible chez Autrement au prix de 17,50 euros)


  •    Après quelques décennies d'une fragile démocratie, revoilà l'Espagne confrontée à son sombre passé. L'AMP, parti politique proche du franquisme, a gagné les élections et impose une purge sévère dans tous les domaines de la vie publique. Les médias et la justice sont aux ordres du pouvoir et quiconque s'y oppose risque son poste, voire plus.

       Diego Martin est une des rares voix qui continuent à s'élever dans ce silence imposé. Chaque week-end, dans son émission de radio, "ondes confidentielles", il dénonce les dérives du pouvoir judiciaire, parle des enquêtes en cours, et n'hésite pas à égratigner au passage certains membres influents du pays. Jusqu'à quand ? Nul ne le sait, pas même lui. Surtout quand une affaire explosive lui tombe entre les mains.  

       Isabel Ferrer, avocate française d'origine espagnole, tient une conférence de presse à Madrid au nom de l'ANEV, une association de femmes qui accusent les autorités de vol de bébés. En effet, il semble que sous la dictature de Franco, un important trafic visant à confisquer les nouveau-nés d'opposants politiques a été mis sur pied. On disait aux femmes qui venaient d'accoucher que leur bébé était mort à la naissance. Or, ils étaient revendus à des notables. Le pire c'est que le système a perduré bien après la chute de Franco et que certains responsables de l'époque sont encore aujourd'hui proches du pouvoir en place.

       C'est un cataclysme. Un scandale innommable. Et Diego est bien entendu en première ligne. Devenant même le journaliste le mieux informé et le premier au courant.

       Avec Isabel et quelques amis, ils sont prêts à prendre tous les risques pour lever le voile sur cette sinistre histoire.

    (Livre disponible chez Préludes au prix de 13,60 euros)  


  •   C'est un drôle de petit   village juché sur le haut d'une colline. Où les habitations sont très proches les unes des autres, et où les autochtones sont des personnages hauts en couleurs. On pourrait même les qualifier de doux dingues tant ils dénotent tous par rapport à la normale.

       Il y a par exemple Nico, le pharmacien, obsédé par les notices de médicaments et ses effets secondaires, passionné de natation et qui rêve de rejoindre le pas de Calais à la nage. Anibal, un facteur pas comme les autres, qui ne livre jamais le courrier à la bonne personne et qui chante tout et n'importe quoi pendant sa tournée. Iolanda, folle d'ésotérisme et de phénomènes paranormaux, et ses deux chihuahuas excentriques. Monsieur Taniguchi, un centenaire japonais, atteint de la maladie d'Alzheimer, et qui par moment croit que la guerre du pacifique n'est pas encore terminée. Teresa, traductrice pour un cabinet d'avocats, recordwoman de frappe à dix doigts sur sa machine à écrire (821 frappes à la minute !) et ses trois clébards, Tuco, Ananias et Mendonça, aussi barjots que possible. Et enfin Ada et Otto, qui s'aiment et se supportent depuis cinquante ans. Dont les loisirs sont le ping-pong, les documentaires animaliers, et le chou-fleur à la milanaise.

       Mais Ada vient de mourir. Suite à un problème cardiaque. Elle qui était un des piliers de cette petite communauté. A l'inverse d'Otto, plus casanier. Qui pense qu'on lui cache quelque chose. Que le décès de sa tendre épouse repose sur un secret inavouable. Car Ada aurait pu être sauvée. Si ses analyses médicales jamais reçues  étaient arrivées en temps et en heure. Par le courrier, qui aurait dû être distribué par le facteur remplaçant. Vacances du titulaire oblige. Or lui et son sac rempli de lettres ont disparu. Se sont envolés du jour au lendemain. Laissant les habitants sans courrier pendant quinze jours.

       Alors Otto s'interroge. Ce petit village est-il finalement aussi calme qu'il le laisse paraître ? 

    (Livre disponible chez Zulma au prix de 17,50 euros)


  •    Peut-on s'autoproclamer détective et prétendre pouvoir résoudre un meurtre, perpétré dans son quartier à Istanbul, lorsque l'on est à peine âgé de cinq ans ? Situation ubuesque voire cocasse qui devient pourtant réelle quand Alper Kamu décide de faire toute la lumière sur l'assassinat de son voisin, Hicabi Bey.

       Cet ancien commissaire à la retraite a été retrouvé chez lui baignant dans son sang, gorge tranchée. Et le petit surdoué aux déductions si matures entreprend de se lancer sur la piste du meurtrier.

       Forcément, toutes les portes s'ouvrent, car comment se méfier d'un bonhomme haut comme trois pommes à l'air innocent ? Mais à la lucidité diabolique !

       Il découvre ainsi que la victime organisait dans son appartement des rencontres libertines, auxquelles il ne participait pas, mais où son plaisir était de prendre des photos des ébats. Et que sa défunte épouse, qu'il forçait à coucher avec de multiples amants, n'est pas morte renversée par une voiture, comme l'atteste la version officielle, mais qu'elle a mis fin à ses jours.

       Baladant sa frêle silhouette un peu partout et posant nombre de questions embarrassantes aux différents protagonistes de l'affaire, il commence à intéresser les autorités qui finissent par se demander qui est ce petit fouineur. Et le procureur, Metin Bilgin, aimable comme une porte de prison, aimerait bien lui tirer les vers du nez. Car le petiot semble en savoir beaucoup plus que toutes les équipes de police réunies.

    (Livre disponible chez Mirobole éditions au prix de 20 euros)

      





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