Depuis la mort de son épouse, Peter Taler n'est plus que l'ombre de lui-même. Elle a été assassinée il y a un an en bas de leur immeuble, sans que la police ne puisse déterminer par qui et pourquoi.

   Il survit grâce à son travail, à l'espoir de retrouver l'auteur de cet acte et de se venger, ainsi que par des rituels qui perpétuent sa mémoire. Il continue de dresser la table pour deux, de laisser se consumer ses cigarettes dans un cendrier, de diffuser son parfum dans l'appartement, de conserver son bureau en l'état comme un mausolée.

   Il remarque qu'en face de chez lui, l'étrange Mr Knupp ne cesse de l'observer. C'est un vieil homme qui lui aussi est veuf mais depuis une vingtaine d'années. Le voisinage s'interroge sur ce curieux personnage. Il prend beaucoup de photos, effectue des relevés topographiques du quartier, change régulièrement les plantes et les arbres de son jardin.

   Les deux hommes finissent par se rencontrer et Knupp propose à Peter de participer à son grand projet : reproduire la journée du 11 octobre 1991 à l'identique. Un jour anodin pour le monde, un jour heureux pour lui où sa femme était encore à ses côtés.

   C'est complètement  fou et démesuré à réaliser. Il faut refaire les façades des maisons, retrouver les voitures de l'époque, entreprendre des travaux de voirie et de jardinage.

   Peter n'est au départ pas intéressé, réalisant l'incongruité d'une telle envie. Mais Knupp lui propose un marché. S'il l'aide dans son entreprise, il lui donnera en échange des photos montrant le visage d'un individu qui pourrait bien être le meurtrier de son épouse.

(Livre disponible chez Christian Bourgois au prix de 18 euros)

   C'est une rencontre bien improbable qu'organise le destin en mettant en présence Vincent et Carell dans le même périmètre.

   Vincent a vu sa carrière de pianiste de jazz s'écrouler après pourtant des débuts prometteurs. Les concerts se sont raréfiés, les contrats ne se sont pas renouvelés, et plus grave, il s'est endetté. Las, Marie l'a mis dehors malgré la naissance de la petite Léa. Il est retourné vivre chez ses parents dans la chambre de son adolescence en attendant de remonter la pente.

   La première étape de sa rédemption est de décrocher un modeste boulot de distributeur de prospectus à la Corexpo. Du moins le croit-il, car c'est là qu'il croise la route du fameux Carell. Glandeur notoire et pro de la magouille, surtout celle qui rapporte gros.

   Pourquoi Vincent le suit-il ? Même lui ne peut se l'expliquer. Si ce n'est que du jour au lendemain les voilà partis ensemble arpenter l'hexagone.

   Ils n'ont pas de but bien précis mais ont une fâcheuse tendance à se mettre dans les ennuis.

   Entre voitures volées, forêt incendiée, prostituée dévalisée, secte provoquée, ils sont quelques-uns à les prendre en chasse et à vouloir régler des comptes. Ca commence même à sérieusement flinguer autour d'eux.

   Jusqu'où leur association, de plus en plus homogène au fil du temps, va t-elle les embarquer ?

(Livre disponible chez Albin Michel au prix de 17 euros)

   Guido Guerrieri est avocat au barreau de Bari, ville du sud-est de l'Italie. Un avocat un peu atypique qui aime bien se déplacer en vélo, se balader dans les rues à la nuit tombée, consacrer une demi-heure tous les soirs à frapper le sac de boxe qui trône au milieu de son salon.

   Ce qui ne l'empêche pas de jouir d'une excellente réputation dans les prétoires. C'est en grande partie pour cela que Fabio Paolicelli le désigne comme défenseur. Procédure somme toute très banale dans l'exercice de son métier. 

   Mais quelle n'est pas sa stupeur de découvrir le visage du prévenu à leur première rencontre !

   Le condamné pour trafic de drogue n'est autre que Fabio Ray-Ban, ex-voyou fasciste, qui dans les années soixante-dix, pendant son adolescence, faisait régner avec sa bande la terreur dans son quartier. Un jour, alors qu'il avait quatorze ans, lui et ses copains s'en prirent à Guido et le passèrent à tabac. Guido s'était juré à l'âge adulte de les retrouver et de se venger. Mais les années ont passé...

   Forcément, il l'abandonnerait bien à son sort. Le laisserait avec plaisir moisir un grand nombre d'années en prison. Seize précisément, peine infligée par le tribunal de première instance.

   Sauf que Natsu l'épouse du détenu, une femme à la beauté renversante, entre dans le jeu avec une force de persuasion difficile à repousser.

(Livre disponible chez Points/Policier au prix de 7 euros)

   Quoi de mieux pour faire le point sur sa vie, pour réfléchir à l'orientation à donner à son futur, que la contemplation et le silence des grands espaces ?

   Donald, lui, c'est la mer qu'il choisit lorsqu'il veut s'échapper du quotidien. Fuir notamment une vie professionnelle qui le déçoit. Quinze ans de labeur, d'abnégation, de sacrifices personnels pour un résultat médiocre. Toutes les promotions, les évolutions de carrière lui passent sous le nez. Sont dévolues à d'autres qui pourtant s'investissent moins.

   Alors quand sa hiérarchie lui propose de prendre un congé sabbatique de trois mois, il n'hésite pas. Il a toujours rêvé d'avoir du temps à lui pour naviguer seul en mer du Nord. Il part donc sur son voilier arpenter l'immensité des flots.

   Il est d'autant plus heureux que Maria, sa petite fille de sept ans, le rejoint sur la fin du parcours. Père et fille,ensemble, pour la dernière étape les emmenant du Danemark aux Pays-Bas.

  Quel plaisir de la voir tenir la barre, l'aider à hisser les voiles, elle qui partage son amour de l'eau.

   Mais un soir de grande chaleur, alors que Maria est partie se reposer dans la cabine, elle disparaît.

   S'est-elle penchée avec trop de véhémence à l'écoutille restée ouverte ? A t'-elle fait une crise de somnanbulisme ? Est-elle passée par dessus bord ?

   Donald remue ciel et terre pour la retrouver alors qu'une terrible tempête s'annonce.

(Livre disponible chez Christian Bourgois au prix de 15 euros)

   Une ville ensoleillée au bord de la mer, un travail solide dans l'immobilier, des compétences reconnues dans son métier, Georges avait tout pour être heureux.

   Jusqu'au jour où il en a eu assez.

   Assez de chasser de pauvres gens de leur habitation, de spéculer dans la pierre, de participer à l'entreprise de démolition de sa ville, celle où il est né, celle où il aime vivre. Assez d'aider la municipalité à bétonner à tout va depuis la fermeture des chantiers navals.

   Alors il a craqué. Il a commencé par perdre le sommeil, ensuite être moins performant dans son activité, enfin fini par s'encastrer avec la voiture du patron dans un monument du centre-ville.

   A sa sortie de l'hôpital, il décide de changer radicalement de vie. De fuir le bruit incessant des travaux. La vue permanente du chaos. Il lui faut du silence, du calme, retrouver une quiétude envolée.

   Quoi de mieux dès lors que cette place de gardien de cimetière qui se libère ?

   Là, dans ce monde clos, entre ses balades nocturnes autour des tombes, les enterrements, la visite quotidienne des vieilles habituées, il revit.

   Mais l'intermède est de courte durée.

   Des promoteurs veulent raser l'immeuble de ses parents pour y substituer une résidence haut de gamme. Et Pénélope, son premier amour, désormais veuve, sort de nulle part et choisit ce moment pour revenir jouer les trouble-fêtes dans sa vie.

(Livre disponible chez Liana Levi au prix de 14,50 euros)