"LA SOCIETE DES FAUX VISAGES" de Xavier Mauméjean

   Il est l'homme le plus riche d'Amérique. Autant dire l'un des plus puissants du monde. Les politiques lui mangent dans la main, au premier rang desquels le maire de New-York, McClellan. Mais en ce début de vingtième siècle, alors que les gratte-ciels poussent de plus en plus haut dans le ciel de Manhattan, Cyrus Vandergraaf est un homme qui se meurt. En sursis de quelques semaines, peut-être de quelques mois avec un peu de chance. 

   Aussi est-il à la recherche de son fils Stuart. Qui dirige une de ses sociétés, mais qui a disparu depuis peu. Père et fils ne s'entendent pas. Ne se voient pratiquement jamais. Mais il est l'héritier. Celui qui doit prendre la suite. De ce gigantesque empire. Alors l'homme que la haute finance surnomme le "Commodore" fait tout son possible pour le retrouver. 

   Le seul indice dont on dispose est un immense conteneur en acier de vingt-cinq mètres de long. Que le rejeton a fait construire. Et qui se trouve sur les docks. Dont on pense qu'il s'est peut-être enfermé à l'intérieur. Par jeu, par provocation, par besoin de s'affirmer auprès de son paternel, allez savoir ! Il a juste laissé un mot dans lequel il affirme avoir piégé l'édifice. Promettant un feu d'artifice à qui tenterait de l'ouvrir, de le percer, de le découper. 

   Il a aussi écrit sa volonté de voir la présence du Docteur Sigmund Freud sur place. Le milliardaire, qui a fait venir aux Etats-Unis le célèbre psychanalyste autrichien pour une série de conférences, lui adjoint l'aide de Harry Houdini, l'illustre magicien seul capable de s'échapper de n'importe quel espace clos. Il espère qu'à eux deux ils pourront résoudre l'énigme, voire le défi, que lui impose son fils.

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