C'est au marché de Larcheville par un beau samedi après-midi que Majésu Monroe et Noème Parker se rencontrent.

   Majésu est brocanteur, mais un brocanteur un peu particulier. Lui son commerce, c'est l'objet rare, de qualité, en rapport direct avec l'histoire. La grande. Sur son étal, on peut trouver une chaussette trouée d'Arthur Rimbaud, un os de la main de Napoléon, un cure-dents de Landru...

   C'est une bague qui attire Noème vers son stand. Elle aurait appartenu à la soeur cadette de Raspoutine, certificat d'authenticité à l'appui.

   Vrai ou faux, le bijou devient l'emblème de leur amour. Il faut dire qu'ils partagent une cause qui les rapprochent. Une haine des riches, du patronat, de la bourgeoisie. D'autant plus accentuée chez Noème qu'elle est la fille de richissimes industriels pour qui l'argent n'a jamais été un problème. Elle a fait voeu de pauvreté et rêve de faire payer à ses géniteurs leur bonne fortune.

   Mais le destin s'en mêle. Les parents de Noème décèdent brutalement en lui laissant un énorme héritage sur les bras. Dès lors, allez savoir pourquoi, les idéaux d'hier s'effritent et les projets du couple volent en éclats.

   En même temps que leur avenir commun. Car Noème ne veut désormais plus de Majésu ni dans son lit ni dans sa vie. Or Majésu, lui, ce qu'il aimerait, c'est récupérer au moins une part du magot.

   Coups bas, chantages, trahisons, menaces, rien n'est trop fort dans un camp comme dans l'autre pour arriver à ses fins.

(Livre disponible chez Gallimard au prix de 18,50 euros)

   Une modeste maison d'éclusier ayant pour décor les bords du canal de Berry, entre Bourges et Moulins, c'est là que Mina et Jonathan ont décidé de poser leurs valises il y a dix ans.

   Lassés de la vie parisienne, du rythme fou de la capitale, ils ont choisi ce coin perdu pour y abriter leur bonheur dans une relative solitude en compagnie de leur petit garçon, Romain, et de leur chienne, Câline.

   Si ce n'étaient les visiteurs du Château de Lienesse, où Mina est guide culturel, et les clients du marché de Sancoins, où Jonathan vend le miel qu'il produit de ses propres ruches, ils ne cotoieraient pas grand monde.

   Ce qui leur convient bien ainsi. Car c'est ainsi qu'ils ont souhaité orienter leur existence. Au contact d'une nature omniprésente. Avec un minimum de confort. Sans superflu.

   Mais un jour, ils voient débarquer Vladimir.

   Il se présente comme leur nouveau voisin. Il a en effet acquis la ruine qui jouxte le canal à cinq cents mètres de leur habitation. Poli, élégant, cultivé, il séduit rapidement toute la petite famille.

   Pourtant, au fil du temps, des éléments troublants se font jour.

   Il porte le même nom qu'eux, se montre excessivement généreux, achète un modèle de voiture similaire, peint ses volets d'une couleur identique aux leurs, agence son intérieur avec un certain mimétisme.

   Mina ne s'inquiète pas outre mesure. Jonathan, si.

   Qui est cet homme ? Et surtout, que leur veut-il ?

(Livre disponible chez Fayard au prix de 18 euros)

   Pour ses dix-huit ans, Andrea se voit offrir par son père un cadeau exceptionnel : La traversée des Etats-Unis en Harley Davidson.

   Sauf que le merveilleux périple n'est pas sans risques.

   A l'âge de trois ans, Andrea a été diagnostiqué comme autiste. Son existence repose sur des repères, des balises, des habitudes. Partir à l'aventure, dans l'inconnu, c'est briser une routine dont nul ne sait quelles en seront les conséquences.

   le corps médical déconseille donc à Franco Antonello, le père d'Andrea, d'aller au bout de son projet. Même son épouse et son second fils doutent du bien-fondé de ce voyage.

   Qu'importe, Andrea et lui s'envolent pour Miami.

   Petit à petit, au fil des différentes étapes et des villes visitées, Andrea s'ouvre au monde. Bien entendu, il continue d'avoir des gestes compulsifs, obsessionnels, qui parfois déroutent les personnes qu'ils rencontrent (il les enlace, les embrasse). Mais souvent il déclenche de véritables élans de sympathie.

   Il danse au son du blues dans les rues de La Nouvelle-Orléans, tombe sous le charme de Katleen à Denver, arpente les plages de Los Angeles, s'essaye au casino à Las Vegas. Entre-temps, les balades en moto, les forêts traversées, les paysages de l'Amérique mythique le ravissent.

   Cela se passe si bien que Franco décide de prolonger leur séjour jusqu'au Mexique. Là Andrea participe à des rites chamaniques, tient entre ses mains un crocodile.

   Puis c'est le Costa Rica et une incroyable et émouvante rencontre avec Jorge, un alter égo.

   Enfin, le Brésil, où l'attend une drôle de surprise nommée Angelica...

(Livre disponible chez Liana Levi au prix de 19 euros)

   Qu'il lui paraît bien sombre, à Max, l'avenir dans les rues d'Arkestra, ville où il vit, travaille, et tente tant bien que mal de soigner sa pauvre mère atteinte de la maladie d'Alzheimer.

   Lui, ce dont il rêve, c'est de quitter cet endroit où la violence règne en maître. Où le désespoir et la misère gangrènent son quotidien.

   Ras-le-bol du boulot de coursier dont Fitoussi, son patron, lui fait bonne grâce parce qu'il est un ancien ami de son défunt fils. Ras-le-bol des services sociaux qui veulent obstinément placer sa mère dans un hospice municipal, véritable mouroir pour Max. Ras-le-bol de Sarah qui voit en lui un époux, un père, et le presse d'aller au plus vite rencontrer le rabbin pour légaliser leur union.

   Alors, c'est souvent dans le cannabis que Max noie ses soucis.

   Il lui offre ses rares moments de détente, ceux où les problèmes s'envolent. Il lui permet d'améliorer ses maigres revenus par les divers trafics qu'il lui propose.

   Aussi, lorsque Max flaire le gros coup, celui qui lui permettrait de mettre sa mère dans une unité de soins haut de gamme, celui qui lui permettrait de partir au large, il plonge.

   C'est risqué, mais c'est le prix à payer pour entrevoir la liberté.

(Livre disponible chez Seuil au prix de 19 euros)

   Au fin fond du Wisconsin, entre des hivers rugueux et des étés brûlants, trône depuis plus de cent ans l'université de Westish.

   Elle doit sa renommée au grand écrivain américain Herman Melville qui, au siècle dernier, y fit une conférence et dont la statue règne depuis sur la quiétude du campus.

   Mais cette année, on parle de Westish grâce à son équipe de baseball, les harponneurs, et son joueur vedette Henry Skrimshander, en passe de battre un record universitaire. Encore un match sans faute et il effacera des tablettes le nom d'Aparicio Rodriguez, son idole, qui fut ensuite un des meilleurs joueurs de baseball professionnel de l'histoire.

   Pourtant, au moment de conclure, il rate une balle facile et l'envoie heurter le visage d'Owen, son coéquipier et partenaire de chambre qu'on doit emmener d'urgence à l'hôpital.

   Dès lors, la machine se dérègle. Henry multiplie les erreurs, lui qui était pisté par les recruteurs des plus grandes équipes du pays. Un grain de sable qui fait dérailler son existence, hypothèque son avenir, mais aussi bouleverse par ricochet la vie d'autres personnes autour de lui.

   Guert Affenlight, président de l'université, et Owen entament une liaison certes passionnée mais dangereuse. Pella, la fille de Guert, de retour à Westish après un mariage raté, et qui pensait y trouver calme et repos, entrevoit de nouveau le chaos. Mike, mentor d'Henry, capitaine et pilier de l'équipe, perd quant à lui peu à peu ses certitudes.

   En dépit des apparences, la vie n'est pas toujours un long fleuve tranquille à Westish...

(Livre disponible chez Le livre de poche au prix de 8,10 euros)